Introduction
La péritonite infectieuse féline (PIF, ou FIP en anglais) est une maladie virale grave causée par une mutation du coronavirus félin (FCoV). Bien que tous les chats infectés par le FCoV ne développent pas nécessairement la PIF, certaines conditions de vie, l’immunodépression ou le stress peuvent favoriser cette évolution. Ainsi, la prévention repose sur la réduction de l’exposition au virus, le renforcement de l’immunité et une gestion rigoureuse de l’environnement.
1. Maintenir un environnement propre et sain
Le coronavirus félin (FCoV) se transmet principalement par voie oro-fécale, via les bacs à litière contaminés, les gamelles, ou le contact direct avec d’autres chats porteurs. Pour limiter la propagation :
Nettoyez les litières chaque jour et désinfectez-les régulièrement avec de l’eau de javel diluée.
Utilisez une litière pour 1 à 2 chats maximum, pour éviter le stress et la surcharge bactérienne.
Lavez les gamelles quotidiennement, et séparez celles des chats malades.
Aérez les pièces et nettoyez les surfaces afin de réduire la charge virale.
2. Réduire le stress et les changements brutaux
Le stress chronique affaiblit le système immunitaire et peut favoriser le déclenchement de la PIF chez les porteurs du FCoV.
Maintenez une routine stable pour le chat (alimentation, heures de sommeil, interactions).
Évitez les déménagements fréquents, les changements alimentaires soudains ou l’introduction brutale de nouveaux animaux.
Offrez un espace sécurisé et calme au chat, avec des cachettes, griffoirs et jouets.
3. Limiter les contacts avec les chats porteurs
Dans les foyers multi-chats ou les élevages, les risques de contamination sont plus élevés.
Isolez les nouveaux chats pendant au moins 2 semaines, et faites réaliser des tests de FCoV si possible.
En cas de test positif chez un chat, limitez les contacts directs et adoptez des mesures d’hygiène renforcées.
Évitez de fréquenter des lieux à forte densité féline (pensions, refuges) avec votre chat s’il est fragile.
4. Renforcer l’immunité du chat
Une bonne santé générale réduit les risques de mutation du FCoV en forme PIF.
Assurez une alimentation équilibrée, adaptée à l’âge et aux besoins spécifiques de votre chat.
Complétez si besoin avec des suppléments immunostimulants : lysine, lactoferrine, vitamines B12/E, taurine.
Planifiez des visites vétérinaires régulières, y compris des contrôles sanguins préventifs.
En cas de suspicion ou de symptômes (fièvre persistante, perte d’appétit, abdomen gonflé), consultez immédiatement un vétérinaire.
5. Suivi vétérinaire et dépistage précoce
La détection précoce du FCoV et des signes avant-coureurs de PIF est essentielle.
Faites tester les chats à risque (élevages, refuges, foyers multi-chats).
Soyez attentif à tout signe clinique anormal : fièvre inexpliquée, fatigue, yeux troubles, difficulté à marcher.
Demandez à votre vétérinaire des examens comme le dosage du rapport A/G, l’albumine, ou l’échographie abdominale en cas de doute.
Conclusion
La PIF n’est pas totalement évitable, mais les bonnes pratiques d’hygiène, de gestion de groupe, de soins quotidiens et de suivi vétérinaire permettent de réduire fortement les risques. En agissant en amont, les propriétaires peuvent protéger leurs chats contre cette maladie grave. La prévention est aujourd’hui la première ligne de défense, en attendant des vaccins plus efficaces ou des stratégies de contrôle à grande échelle.